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Le système de santé : une défaite de plus pour le gouvernement

La santé était une des priorités fortes du gouvernement en place lors de son arrivée au pouvoir. Pourtant, après cinq ans d’une politique de droite, le déficit de la sécurité sociale ne cesse de croître, et les professionnels de la santé sont clairement insatisfaits. Alors que le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2007 est débattu à l’Assemblée nationale, Pascal Terrasse, secrétaire national du PS à la santé, explique pourquoi les socialistes s’opposent tant à ce texte qu’à la politique, globale en la matière, du gouvernement.

« Le premier constat est que la sécurité sociale s’est endettée de 50 milliards d’euros sur 5 ans. La situation financière est donc dramatique. Deuxième élément qui me semble majeur, c’est celui de l’échec des politiques conduites par les gouvernements de droite, notamment concernant les systèmes de retraite. On se souvient de la loi Fillon ainsi que de la loi Douste-Blazy visant à réformer l’assurance maladie. Ces deux réformes qui étaient présentées comme des réformes majeures de la législature sont en réalité des réformes qui n’ont pas atteint leurs objectifs. Tant les professionnels de santé que les usagers sont aujourd’hui mécontents. Tout d’abord, le coût des consultations n’a cessé d’augmenter. Ensuite, la participation financière des usagers malades est de plus en plus importante. De plus, un certain nombre de professionnels de santé font des dépassements d’honoraires qui sont dramatiques pour les populations à faible revenu. Enfin, un certain nombre de médecins se refusent totalement à soigner des personnes qui bénéficient de la CMU. C’est un échec social, un échec financier et enfin un échec politique.»

Propos recueillis par Ariane Vincent

Ecouter Pascal Terrasse